Avertisseur et détecteur de radars : légal ou illégal ?
Publié le 19 septembre 2018
Mis à jour le 21 juillet 2025
Identifiez votre véhicule à l’aide de votre plaque d’immatriculation
Publié le 19 septembre 2018
Mis à jour le 21 juillet 2025
Chaque automobiliste le sait : personne n'apprécie recevoir une contravention, et encore moins pour excès de vitesse. Pour anticiper ces situations, certains utilisent des dispositifs comme les avertisseurs ou détecteurs de radars. Mais ces appareils sont-ils vraiment légaux en France ? La réponse mérite d'être détaillée, car elle impacte directement votre sécurité, votre portefeuille et votre permis de conduire.
Avant tout, clarifions une confusion fréquente entre ces deux termes :
Le détecteur de radars est un dispositif technique qui capte les fréquences émises par les radars de vitesse et informe immédiatement le conducteur de leur présence exacte. Ces appareils utilisent des technologies sophistiquées pour détecter les ondes électromagnétiques émises par les différents types de radars : fixes, mobiles, embarqués ou encore les nouveaux radars tourelles.
Le principe de fonctionnement est simple : dès qu'un radar émet ses ondes, le détecteur les capte et déclenche une alerte sonore et/ou visuelle pour prévenir le conducteur qu'il se trouve à proximité d'un contrôle de vitesse. Cette technologie permet une détection très précise de l'emplacement exact du radar.
L'avertisseur de zones de danger, également appelé assistant d'aide à la conduite, fonctionne différemment. Il s'agit d'un appareil ou d'une application qui signale des zones potentiellement dangereuses sans préciser exactement où se trouvent les radars. Ces systèmes s'appuient sur des bases de données collaboratives et des informations géolocalisées pour alerter les conducteurs.
Contrairement aux détecteurs, ces dispositifs ne captent pas de signaux électromagnétiques mais utilisent des données cartographiques et des retours d'utilisateurs pour identifier les zones à risques : virages dangereux, passages à niveau, zones d'accident fréquent, et bien sûr, zones de contrôles routiers.
Si vous envisagez d’acheter ou d'utiliser un détecteur de radars, sachez-le : en France, ces dispositifs sont totalement interdits. Cette interdiction ne doit pas être prise à la légère. Selon l'article R413-15 du Code de la Route, l’utilisation, la possession ou même la simple détention dans votre véhicule d’un détecteur de radars entraîne des sanctions sévères :
La tolérance est quasiment nulle, car ces dispositifs compromettent directement l’efficacité des contrôles routiers et mettent en jeu la sécurité publique.
Bon à savoir : Les détecteurs de radars ne sont pas seulement interdits en France. Leur utilisation est également prohibée dans la plupart des pays européens. Soyez donc vigilant lors de vos déplacements à l’étranger.
À l’inverse, l'utilisation d’un avertisseur de zones de danger est autorisée en France. Depuis 2012, suite à une clarification législative, ces systèmes sont légaux sous condition : ils ne doivent pas indiquer précisément la localisation des radars, mais uniquement des "zones dangereuses".
Ces dispositifs, souvent intégrés dans des applications mobiles ou GPS (comme Coyote ou Waze), préviennent l’automobiliste lorsqu’il pénètre dans une zone à risques, où la vigilance doit être accrue. Cette subtilité légale permet aux automobilistes de bénéficier d'une aide à la conduite tout en respectant la réglementation.
Voici les avantages principaux de ces dispositifs :
Autrement dit, les risques encourus sont importants et la loi est sans ambiguïté.
Conseil pratique : Pour être certain que votre avertisseur est en règle, vérifiez toujours qu’il mentionne explicitement "zones de danger" et non la position exacte des radars.
Oui, les assistants d'aide à la conduite (applications mobiles ou GPS dédiés) sont aujourd'hui la meilleure alternative légale et efficace. Ces outils offrent une aide précieuse à la conduite tout en respectant les contraintes réglementaires. En choisissant ces solutions, vous roulez sereinement et légalement. :
La tolérance est quasiment nulle, car ces dispositifs entravent directement l’efficacité des contrôles routiers et compromettent la sécurité publique.